La collaboration interprofessionnelle de proximité au service de la Santé : vers une articulation innovante de la politique cantonale de santé publique et des besoins en santé de la population communale, par Anne Bramaud du Boucheron

Loin de réinventer la roue, le Parti socialiste des Montagnes neuchâteloises est attentif à la défense des intérêts des citoyens en reprenant les objectifs de la Ville dans le domaine de la santé pour cette législature et en proposant un axe concret de mise en œuvre.

Ces objectifs rejoignent notre vision dans laquelle « M’aider à prendre soin de moi » est une option privilégiée par et pour tous. Et cela par une meilleure adéquation des activités en santé mises en œuvre et du contexte socio-économique et environnemental de notre communauté aujourd’hui et demain.

 

Quelles problématiques derrières ces objectifs ?

Réduire les inégalités de santé, c’est proposer un accès facile et de proximité à l’évaluation et à l’éducation pour la santé. C’est aussi offrir du temps pour que « Ce qui contribue à ma santé » soit abordé, compris et personnalisé selon la langue, la culture, les expériences de chacun : l’alimentation, le sommeil, les dépendances, les dépistages, le vécu des traitements, les complications…

Sensibiliser les gens aux thèmes liés à la santé : d’excellentes campagnes et actions de santé publique sont régulièrement déployées. Quel est leur impact sur les comportements des gens ? Quels changements ? Seules 61,6 % des femmes se font dépister pour le cancer du sein malgré la coordination cantonale.

Pour qu’il y ait changement, une prescription de « Ya qu’à… » ou de « Faut que vous… » ne suffit pas. La personne doit prendre conscience de la nécessité de changer, de son intérêt à changer, mais aussi des pertes qu’induisent le changement. Il faut en outre que ce soit le bon moment pour changer.

Réduire les risques environnementaux : Outre l’action politique au bénéfice de notre cadre de vie, il y a nécessairement à questionner l’environnement immédiat des résidents, de dépister avec eux et d’agir avec eux pour diminuer ces risques dus à la pollution sonore, de l’air, du sol…

Susciter l’implication des habitants : « S’impliquer » c’est avoir l’assurance que sa parole compte. Pour cela il est nécessaire de renforcer les lieux et temps d’écoute centrés sur les citoyens.

Favoriser la coopération entre organismes qui ont un lien avec la santé. La Chaux-de-Fonds est riche d’acteurs de santé : associations, acteurs privés, médecins, services publics et parapublics… Ils fonctionnent malheureusement trop souvent en silos, chacun tentant de se développer pour son compte. La coopération ne doit pas être une finalité, mais un moyen d’aller plus loin avec un objectif commun.

Quelle proposition ?

Pour contribuer à atteindre ces objectifs, nous proposons de soutenir le déploiement d’une action de santé publique de proximité.

Quelles caractéristiques ?

–   Accessible à toutes et tous.

–   Portée par des infirmières de « santé publique », à l’image des infirmières scolaires.

–   Inscrite dans une proximité. Là où les citoyens vivent leur santé : les cabinets de médecine générale sont des lieux où s’exerce déjà une mission de santé publique, le plus souvent reléguée au second plan par des professionnels motivés mais très sollicités.

–   Qui mobilise et renforce le rôle des acteurs actuels de la promotion de la santé notamment les médecins de premier recours et les associations (« Vivre sans fumer », « Ligue neuchâteloise contre le cancer », « Ligue neuchâteloise pulmonaire »…) dans une logique de coopération et non de concurrence.

Quelles missions pour ces infirmières ?

–   Articuler les préoccupations et réalités de notre population avec les objectifs de santé publique et promouvoir une éducation à la santé ciblée tant à l’échelon individuel que populationnel ainsi que favoriser la généralisation des préventions secondaire et tertiaire.

–   Identifier et contribuer aux dynamiques initiées par les citoyens, et animer le débat au plus près des populations selon leurs spécificités.

–   Articuler son action avec le service social de la Ville et les partenaires professionnels et associatifs pour faciliter une meilleure allocation des ressources collectives.

Quels écueils à éviter ?

  • Imaginer l’évaluation de cette stratégie sur des critères économiques à court terme.
  • Viser la coopération comme une finalité et non pas comme un moyen.
  • Renforcer la logique de silos en dissociant les lieux d’action de proximité des soins primaires et de santé publique.

Alors soyons vigilant à

  • L’écologie organisationnelle : s’appuyer sur ce qui se fait déjà et déterminer une forme d’organisation adaptée à l’environnement dans lequel cette action s’inscrit.
  • S’enrichir des expérimentations en cours en ville de La Chaux-de-Fonds, en Suisse et à l’international.
  • Identifier un répondant politique de la défense des intérêts sanitaires de la population.

Le Parti socialiste s’engage pour plus

  • de Solidarité interprofessionnelle et intersectorielle ;
  • de Proximité: accessibilité et disponibilité ;
  • d’Écoute: parce que  « Soigner », c’est d’abord « Écouter ».
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La santé, une priorité dans le monde d’après : comment faire rimer santé et communauté ? par Anne Bramaud du Boucheron

Le monde d’après, c’est à la fois notre nécessaire adaptation à ce qui va changer malgré nous et ce que nous allons décider de construire. « La folie c’est de faire toujours la même chose en espérant un résultat différent » a-t-on fait dire à Einstein… Dès lors, serait-il raisonnable de faire comme avant, de s’en tenir à nos habitudes ou d’oser le changement ? De prendre à contre-pied nos modes de fonctionnement ?

Le choix nous appartient. Individuellement, – mais est-ce toujours un choix ? –collectivement surtout.

Dans le champ de la santé, la crise sanitaire nous invite à élargir notre vision hospitalo-centrée, qui a animé les débats durant la dernière décennie, et à nous questionner sur la santé au-delà du temps hospitalier qui n’occupe pas la majorité de notre temps en soins.

Selon l’OMS (1946) la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladies ou d’infirmité ».

C’est un vaste concept qui ne se laisse décortiquer, à travers ses nombreux déterminants (modes de vie, salaires, conditions d’habitation…), acteurs (patients, médecins, assurances…) et enjeux (économiques, sociaux…), qu’avec du temps et l’envie de se confronter au complexe.

Pour autant, la santé concerne tout un chacun. La santé qu’on reçoit à la naissance, dont on hérite et qu’il s’agit de potentialiser ; celle qui se péjore au fil de temps et qui nécessite un investissement pour être préservée ; celle qui nous lâche et pour laquelle on a besoin d’aide pour « faire avec », au quotidien. La santé qu’on retrouve après des épreuves, « mais pas tout à fait comme avant », dans un monde qui a poursuivi sa course, sans nous, durant cette parenthèse.

Comme sur bien d’autres plans, nous ne sommes pas égaux face à la maladie : chacun de nous part avec une histoire dont il n’est pas maître : « Que vais-je faire de ce qu’on a fait de moi ? »

Un contexte :

Les maladies non transmissibles augmentent, et concernent une population de plus en plus jeune. Une vulnérabilité inégale et on parle alors d’inégalité sociale de santé. Si le confinement a été une première épreuve pour nombre d’entre nous, provoquant un repli sur soi, un isolement, une diminution de l’activité et une surconsommation alimentaire, l’impact économique annoncé est de nature à augmenter durablement les risques pour la santé.

Comment collectivement allons-nous choisir de compenser ces inégalités ? Quelle vision avons-nous à l’échelle communale ?

Garder un mode de vie sain :

Les recommandations sont unanimes : pour faire face aux agressions de la vie, qu’elles soient virales ou sociétales, une santé équilibrée est nécessaire. Facile à dire me direz-vous ?

Comment manger quotidiennement cinq fruits et légumes quand le budget est serré, quand les enfants ronchonnent pour avoir des frites, quand je n’ai jamais appris à cuisiner ou que, chez moi, on mange des pâtes à tous les repas ? Comment faire du sport quand il m’est difficile de monter les escaliers sans être essoufflé ? Comment prendre du temps pour moi quand le canapé m’appelle après ma journée d’atelier ? Comment arrêter de boire ou de fumer, quand c’est ce qui m’apporte un peu de sérénité ? Comment prendre soin de moi quand je me sens mis sur la touche ?

Au-delà des risques économiques que nous présage le ciel de traine, il y a également les risques psycho-sociaux : perte du travail, dé-socialisation, repli sur soi, perte du mouvement et consommation de succédanés euphorisant…

Comment, collectivement, allons-nous choisir de renforcer le système pour que le contexte à venir n’influence pas négativement l’état de santé global de notre population ?

Et d’ailleurs, pourquoi répondre à cette question collectivement ?

Qu’on le veuille ou non une commune est un ensemble de personnes qui ont choisi de vivre au même endroit. À l’image d’un organisme vivant primaire, nous devons maintenir un équilibre propice à la vie : ce que les biologistes appellent « homéostasie », les sociologues « systémique ». Qui pourrait se traduire par « Le destin des uns influence les destins des autres et réciproquement ».

Les choix politiques :

La santé apparaît rapidement comme une thématique qui traverse tous les dicastères, qui est cause ou conséquence de toutes les décisions prises sur le plan fédéral ou cantonal, mais aussi à l’échelon communal.

Par exemple, les stratégies de soutien à l’économie qui seront mises en place devront empêcher que « nourrir ses proches » ne devienne un cadeau empoisonné obligeant de choisir entre quantité et qualité.

Les choix urbanistiques ne réservent pas la ville aux plus aisés, ni aux plus agiles

Que les mesures visant une intention écologique n’entravent pas les déplacements par un effort financier insurmontable , et que cela contribue au bien-être

L’éducation : qu’elle soutienne des apprentissages en voie de disparition ; qu’elle encourage la mise à niveau à tout âge de compétences qui feront peut-être la différence dans ce monde d’après !

Alors, quelles stratégies sanitaires axées sur de la prévention, accessibles à tous et basées sur des approches collectives de la santé pourrions-nous définir ?

Pour mémoire, sur 1000 adultes exposés à un trouble de la santé, seuls 9 seront hospitalisés[1]. Qui va répondre aux 991 autres ? Quelle réponse  leur sera apportée ?

De nombreux pays ont fait le choix de développer leur système de santé autour des soins primaires avec pour résultat plus d’efficacité, plus d’efficience et une meilleure qualité de vie. Cela permet aussi de favoriser la lutte contre les inégalités sociales de santé. Par « soins de santé primaires », nous entendons les soins de premier niveau, c’est-à-dire le niveau du système de soins qui est la porte d’entrée dans le système de soins, qui offre des soins généralistes, globaux, continus, intégrés, accessibles à toute la population et qui coordonne et intègre des services nécessaires aux autres niveaux de soins[2].

Comment, à l’échelon communal, peut-on articuler une politique cantonale de santé publique et une organisation communautaire au plus près de la réalité de vie et des besoins de toutes nos concitoyennes et tous nos concitoyens ?

C’est un choix de société. Vous pouvez être acteurs de la réponse en choisissant des candidats ouverts à la question !

[1] , selon White dans « the ecology of Medical care »

[2] Macinko 2003

Pour une ville et une région créatives, bienveillantes et durables, par Katia Babey

Nous voyons s’éteindre sous nos yeux 40 ans de mondialisation égoïste et destructrice. Ce changement rapide est une opportunité pour construire une société plus juste et plus durable.

La crise du coronavirus ainsi que la lutte contre le réchauffement climatique nous obligent à évoluer très rapidement vers de nouveaux modes de vie. L’hyper-individualisme et la mondialisation sans aucun respect pour notre environnement sont aujourd’hui dépassés. C’est la solidarité avec les plus faibles d’entre nous et la coopération qui nous permettront de redéfinir la notion de croissance et de bien-être qui ne pourront être que partagés. Si des efforts devront être fournis pour trouver des solutions, c’est principalement sur le champ des valeurs que les enjeux seront les plus importants : solidarité, égalité des chances entre hommes et femmes, ouverture au monde, respect de l’environnement et coopération. C’est à la mise en œuvre de ces valeurs que je m’engage, avec l’ensemble du Parti socialiste.

Pour une politique sanitaire qui prenne en compte l’ensemble des régions

La législature écoulée a été marquée par des difficultés financières importantes et se clôt sur une crise sanitaire sans précédent. Cependant, il faut aussi relever de belles victoires ! L’une de plus marquantes a été celle de l’initiative pour le maintien de deux hôpitaux de soins aigus dans notre canton. Le combat pour la sauvegarde d’un site de soins aigus dans les Montagnes a été l’un des plus difficiles que notre région ait eu à mener. Si le peuple neuchâtelois a voté « OUI » le 17 février 2017, nous devons rester attentifs à ce que cette volonté populaire se traduise dans les actes. Au nom du Parti socialiste, je m’engage à y veiller avec l’ensemble de la population de notre région.

Pour une meilleure conciliation de la vie familiale et professionnelle

Entre 2018 et 2019, nous avons pu créer 117 places pour les élèves en parascolaire, en introduisant notamment des « Tables de midi » essentiellement dans les collèges ; cela permet des économies de loyers, mais surtout de belles synergies avec l’école. Cette offre supplémentaire est indispensable pour que les parents, et plus particulièrement les mères, puissent concilier vie familiale et vie professionnelle dans les meilleures conditions possibles. Cette offre de places d’accueil extrafamilial est également un argument résidentiel, afin que les familles aient envie de rester dans notre ville ou de venir s’y installer.

Pour des infrastructures sportives rénovées et durables pour toutes et tous

La prochaine législature verra se réaliser une ambitieuse rénovation du site des Mélèzes. La rénovation de la piscine et des patinoires est attendue et elle sera axée sur deux éléments primordiaux : l’efficacité énergétique et la convivialité. Ce site, cher au cœur des chaux-de fonnières et des chaux-de-fonniers, qui accueille plus de 120’000 personnes par année, a besoin d’être modernisé dans le respect de l’environnement, tout en minimisant ses charges de fonctionnement. Nous avons la chance d’avoir l’une des plus grandes piscines de Suisse, nous nous engageons à en faire un modèle de référence sur le plan énergétique et environnemental.

Je m’engage également à réaliser le terrain des Foulets, réalisation déjà trop longtemps reportée à cause de plusieurs oppositions qui seront très probablement levées.

Pour une politique sociale équitable

Le service de l’action sociale accomplit des missions essentielles au bien-être et à la dignité des plus fragiles d’entre nous. Ce service communal a traversé des turbulences pendant de nombreuses années. Les causes de ces problèmes ont été identifiées durant cette législature et les solutions pour y remédier ont été mises en œuvre. La prochaine législature verra le développement d’un service de l’action sociale exemplaire, tant par la qualité des prestations délivrées que par le bien-être de ses bénéficiaires, de ses collaboratrices et de ses collaborateurs.

Des valeurs socialistes fortes

Les prochaines années seront marquées par la redéfinition de nos modes de vie et de vivre ensemble. La prochaine législature doit être guidée par des valeurs que le Parti socialiste a toujours promues, mais aussi par un retour des territoires. Non pas des territoires enfermés, repliés sur eux-mêmes… mais des communes, des régions et un canton, solidaires, coopératifs, innovants et ouverts au monde. C’est par ces valeurs que la prospérité partagée, le respect de l’environnement et la bienveillance à l’égard de toutes et tous pourront se concevoir et se réaliser.